Jusque là, Eric, moi, je le connaissais surtout comme l’autre moitié de Quentin dans l’émission Quotidien @qofficiel. Je le voyais comme le copain marrant qu’on voudrait tous avoir.
Eric, je l’ai souvent vu. Maintenant, je l’ai lu.
Les Orphée, c’était ma toute première fois. Je sais qu’il a déjà écrit deux autres #livres – je n’avais simplement pas eu l’occasion (la curiosité, aussi, peut-être) de m’y plonger jusqu’à présent. Aussi, parce que, je l’avoue, je n’aurais pas cru trouver cette noirceur des mots, cette poésie des phrases, cette douceur ravagée d’amertume. Je le sais à présent, Eric Metzger est un auteur, un vrai, de ceux avec un style et une plume et un talent en dedans. Comme les deux faces d’une même pièce.
Alors, dans son troisième roman Ericl’écrivain s’amuse, sort du cadre, mélange l’anticipation et la poésie, l’amour et le néant, la beauté et l’obscurité, la candeur et la décadence, les fantômes du passé et ceux de la perfection, des blessures et des quêtes qui nous hantent et nous enferment, nous cloisonnent, nous tuent. A travers l’histoire de Louis et d’Orphée, l’un parlant à son père grâce à un téléphone appelant dans le passé, l’autre à la recherche de son Eurydice dans les Enfers des soirées parisiennes, il raconte le jour et la nuit, l’extra ordinaire dans l’ordinaire, et la névrose et la folie.
Court, original, puissant, Les Orphée est un roman fort, percutant, une claque à notre génération de trentenaires en quête de sens, de celles qui font du bruit, qui font mal. Mais desquelles on apprend.
Les Orphée de Eric Metzger
L’Arpenteur – Gallimard